Plus que jamais l’Institut Lumière sera, du 23 au 26 avril le rendez-vous des cinémas du monde arabe, Magreb et Moyen Orient. C’est l’occasion de découvrir des films rates, souvent très mal distribués en France. Qui plus est toutes les séances seront présentées par le directeur artistique de Regard Sud, Abdellah Zerguibe et par Laura Lepine, journaliste. De nombreux réalisateurs, acteurs, producteurs, distributeurs seront présents. Madame Marianne Khoury, productrice et nièce du grand Youssef Chahine, a accepté d’être la marraine de cette 25° édition de ce festival irremplaçable.
Soirée d’ouverture mercredi 23 avril à 19 H 30 : »Song of Adam » de Oday Rasheed, film irakien primé au festival de la mer Rouge ( Arabie Saoudite)
J’ai été juré du 22° festival du film auralpin, du 8 au 12 avril dernier. Comme promis je reviens ici sur cette expérience passionnante. Chaque année le jury est constitué de huit spectateurs, cinéphiles mais non spécialistes et est présidé par une personnalité du 7° art . C’était cette année Cecile Telermann, réalisatrice mais aussi actrice, scénariste, fondatrice d’une maison de production, après un passé de juriste de l’audiovisuel , en bref une personne connaissant parfaitement, de l’intérieur, le monde du 7°Art !
Le jury lors de la proclamation du prix : sa présidente est tout à fait à droite de l’image.
Première rencontre le 8 avril, avant la première séance du festival : on prend ensemble un repas dans l’enceinte même qu cinéma « Le Strapontin » et on fait connaissance : la parité est parfaite, quatre femmes et quatre hommes, les âges et les professions different.Le mode de travail est simple : avant chaque projection repas en commun, offert par les organisateurs et préparer par des bénévoles , durant lequel on parle des films, un court et un long, vus la veille. Chacun donne son opinion sans chercher à établir un classement avant que tous les films aient été vus . Nous voyons tous les films avec le public sauf le dernier pour lequel une projection spéciale est prévue pour nous, la discussion finale ayant lieu le samedi pendant que les spectateurs découvrent le dernier film de la compétition ! Ainsi nous profitons des rencontres proposées par le festival après les films, rencontres très interessantes avec des gens de cinéma , réalisatrice, actrice ou techniciens, chacun(e) apporte des informations concrète et vivante sur sa profession. Hors competition nous voyons , avec beaucoup de plaisir » Ma Langue au Chat », le dernier film de notre présidente et une séance spéciale des courts métrages.. Lors de nos repas-débats les discussion sont vives, passionnée parfois mais toujours courtoises, selon les films les avis seont plutôt proches ou tres partagés : ce qui est interessant c’est qu’on s’efforce d’argumenter , de ne pas s’en tenir à une position globale ( « J’aime/ j’aime pas ) mais à exprimer les raisons de son choix, à lister les arguments pour ou contre le film.
Viens l’heure du verdict . Nous devons primer un court et un long métrage avec la possibilité de décerner un coup de coeur et un seul . Finalement le choix se fait assez facilement : on élimine aisément les films qui n’ont pas vraiment convaincu ou qui ont profondément divisé le jury et il ne reste plus que quelques prétendants parmi les quels nous choisissons, à l’unanimité, « Aimons-nous vivants » pour le prix long et, avec à peine plus d’hésitation , »Bobbelheads » pour le prix court . Pour le « coup de coeur » la discussion est un peu plus longue mais une majorité se dessine pour « Louise Violet ». Le travail a été si bien fait que nous avons le temps de rejoindre la salle pour la projection public et la belle rencontre avec Jean-Pierre Ameris, qui ne se doute pas qu’il est en train de présenter …le lauréat du 22° prix du festival !
Au total ce fut une semaine magnifique au sein d’une manifestation extrêmement sympathique . Car en plus des projections on n’oubliera pas les rencontres informelles d’après séance, occasion de dialogues impromptus avec de spectateurs très impliqués dans le festival. Très agréables aussi les coktails d’ouverture et de clôture de la manifestation dans le cadre inattendu et très chaleureux de l’ancienne église. Et aussi la grande gentillesse des bénévoles qui font vivre avec passion le Strapontin et pas seulement pendant le Festival et qui ont été des hôtes parfaits pour nous, attentionnés et disponibles. Et nous n’oublirons pas la belle ambiance, chaleureuse et sympathique qui régnait dans notre jury et l’attention amicale que Cecile Telermann accordait à chacun de nous ! Merci, grand merci aux organisateurs et, en premier lieu, au président Jean-Pascal, de nous avoir invité
On sait que, chaque année, Roanne est le rendez-vous des amateurs de films courte animés : de tous les coins du monde , en effet, ces dessins animés au format peu usuels, se donnent rendez-vous à Roanne pour démontrer que l’inventivité n’est limitée aux métrages longs et que le dessin est parfois plus parlant que les acteurs !
Cette année, et pour la 16° fois, la ville de Roanne va proposer aux amateurs plus de 220 films courts ,provenant de 40 pays soit, au total, 60 heures de projections, dans différents lieux de la ville.
En plus des projections le festival propose des expositions ,des spectacles, des séances en réalité virtuelle, des ciné-concerts et, bien sûr, des rencontres avec des réalisateurs nationaux et internationaux ! On attends encore plus de spectateurs pour cette édition que pour celle de l’année dernière qui avait rassemblé plus de 10000 cinéphiles .
Plus que jamais Roanne est le rendez-vous incontournable des amis du ciné-court animé, le rendez-vous des fans du monde entiers de cette sorte de film, trop rare dans les salles aujourd’hui !
Sonia Wieder-Atherton est violoncelliste. A 19 ans, dans les années 80, elle a quitté la France pour aller étudier à Moscou, alors de l’autre coté du rideau de fer, auprès de la grande pédagogue Natalia Chakhovaskaïa. Son séjour « Là-Bas » a duré deux ans et demi, expérience fondamentale pour sa formation . Pendant le confinement Sonia Wieder-Atherton est revenu sur cette période de son passé et a rédigé ses « Carnets de là-bas »avant de décider, avec l’aide de Clement Cogitore, d’en faire un spectacle original : la grande musicienne joue sur scène des oeuvres de grands compositeurs tandis que des images d’archive, montées par Clement Cogitore, sont projetées sur des voiles enchâssées. Le plasticien et réalisateur Clement Cogitore, est célèbre pour sa mise en scène des « Indes Galantes » et, plus encore peut-être, pour le court métrage présentant un extrait de cette oeuvre de J-P Rameau interprétée par des danseurs de Krump, film multi primé qui a obtenu, entre autres, le prix du public du festival de Clermont-Ferrand. Cette sensibilité à la musique le désignait tout naturellement pour mettre des images sur les morceaux choisis par Sonia Wieder-Atherton pour évoquer ce « Là-bas », à la fois géographique et temporel, où elle forgea sa personnalité, et pas seulement sur le plan musical : « Natalia Chakhovskaîa a joué un immense rôle dans ma vie au dela du violoncelle » dit-elle.
En plus de ce superbe spectacle Lux propose deux séances de cinema en liaison avec lui : une présentation de films de Clement Cogitore ( dont le fameux court-métrage des « Indes Ganantes » ! ) et deux films que Chantal Akerman, qui fut sa compagne, a réalisé avec ( et autour de ) Sonia Wieder-Atheron;
C’est, nous dit Wikipedia, le festival français de cinéma le plus fréquenté après Cannes, c’est aussi, de l’avis général, la plus importante manifestation au monde consacrée aux films courts, bref c’est un monument , un évènement incontournable pour les cinéphiles : le festival international du court-métrage est de retour, pour la 47° fois, à Clermont-Ferrand ! Avec, comme à l’accoutumé, ses trois compétitions principales : sélection internationale, sélection française, Labo ( pour des films plus « expérimentaux ») mais aussi ses autres propositions : regards d’Afrique, Carte blanche à Canal+, Court d’Histoire, Enfants et Famille, Polar, Réalités Immersives( une nouveauté tresattendue ) et, bien sûr, séances scolaires . Comme chaque année le festival mets un pays à l’honneur , cette année c’est le Liban, et une thématique est particulièrement mise en évidence : le son au cinéma. Et puis il y a aussi le marche du film court, des rencontres professionnelles et tout public, des ateliers pour les juniors et les scolaires et des expositions. Bref de quoi attirer dans toute la ville, une quinzaine de lieux sont mobilisés !, un publique très varié , des pros et des néophytes , des vieux et des jeunes ( une entrée gratuite par jour est offerte aux 62 ans et +, et aux « KIDS » dans les séances qui leur sont dédiées ) des clermontois et des cinéphiles venus de toute la région voir de beaucoup plus loin ( on entend toutes les langues au sortir des projections ! ). Voyons un peu ce que propose cette 47° edition
La compétition internationale, qui se déroule pour la 37° fois, regroupe 64 films sélectionnés parmi 6368 candidats ! , regroupés en 12 programmes différents. Leurs réalisateurs sont originaires de 49 pays. Parmi la sélection on compte 8 fictions animées et 9 documentaires. Le dépaysement est garanti !
La compétition nationale ce sont 11 séances regroupant les 52 films selectionnés parmi 1903 candidats . Soulignons que 48% de ces courts métrages ont été réalisés ou co-réalisés par des femmes, score encore rare dans le monde des longs métrages !
La compétition Labo, proposée pour la 24° fois, offre 27 courts venus de 20 pays différents, regroupés en 5 programmes. Il y avait 525 films candidats pour cette section.
Lees expositions sont nombreuses; On retendra en particulier celle consacrée à la photographe libanaise LARA TABET (en partenariat avec l’Hotel Fontfreyde, centre photographique ) , une exposition collective « Silence(s) », réunissant dessins, peintures, photos ,sculptures, installations de pas moins de 29 artistes ( à la chapelle des Cordeliers )et, à « La Jetée » une expo d’affiches de comédies musicales, ou, au « Lieu-dit », une présentation collective « Anatomie du Labo »….
Mais les propositions du festival dépassent largement l’espace dévolu à cette chronique ! Il faut donc se référer au catalogue, très pratique et très complet, vraiment indispensable pout profiter pleinement de la manifestation . On le trouve gratuitement à cette adresse http://www.lecourt-clermont.org En version papier, encore plus pratique, il coûte 5 euros mais est offert aux acheteurs d’une carte de 15 entrées ( 40 euros)