Éric Toledano et Olivier Nakache lors de la présentation du film à Lyon, en juin ( photo JFM)
« Hors Norme », le précédent long métrage de l’inséparable duo Nakache et Toledano, « les deux frères qui n’ont pas le même nom » comme disait Jean-Pierre Bacri, date de 2019. Certes les réalisateurs n’ont pas chômé depuis cette date : ils ont mis en scène, avec le succès qu’on connait, la série télévisée « En Thérapie ». N’empêche ! pour marquer leur retour dans les salles obscures ils ont tenu à venir rencontrer personnellement leur public , présentant en avant-première « Une Année Difficile » dans 130 cinémas de France et de Navarre, dialoguant partout avec les spectateurs . Car, nous ont-ils dit, les téléspectateurs on ne les connait pas, on nous dit qu’ils sont nombreux mais on ne peut pas les approcher. C’est lors de ce périple que nous les avons rencontrés
« Une année difficile » nous raconte l’histoire d’Albert et Bruno, deux jeunes hommes un peu paumés et surendettés ( Pio Marmaï et Jonathan Cohen – irrésistibles ) qui tentent de s’en sortir, plutôt mal que bien !, par des petites arnaques et des combines foireuses.Par hasard ils rencontrent un groupe d’écolos radicaux un peu allumés. Par intérêt – et surtout sous le charme de la cheffe de bande Valentine ( Noémie Merlant, parfaite )- ils se joignent à eux et partagent, à leur manière, leur quotidien militant….
Le huitième film de Nakache et Toledano est une comédie légère et enlevée sans méchanceté : les deux héros, sorte de pieds nickelés d’aujourd’hui, en prennent pour leur grade mais les valeureux militants au dogmatisme vertigineux et aux idées étroites donnent aussi à rire ! Et tout est bien qui finit bien, comme dans une vraie comédie sentimentale.
Remarquablement interprété, mené à une cadence rapide, sans temps mort, « Une année difficile » est une franche réussite, un film à recommander sans réserves comme antidote à la déprime hivernale ou, tout bonnement, pour passer une bonne soirée, sans se prendre la tête !
Dernière recommandation très importante : n’arrivez surtout pas en retard à la séance ! La première séquence est absolument impayable, il serait criminel de la manquer !
Jean-François Martinon