On connaît le goût et la curiosité de l’Espace Larith pour l’art contemporain. C’est une chance pour Chambéry de disposer d’un lieu d’exposition gratuit en plein cœur de la ville, à deux pas du théâtre Charles Dullin, de la médiathèque et de l’Espace Malraux. Il accueille jusqu’au 9 mars les œuvres de Thaiva Ouaki, Liesbeth Bulk, Arthur Sauer et Kamel Versschuren qui nous donnent l’occasion de voyager jusqu’à Rotterdam et de découvrir l’étonnante Quarantaine maritime, construite dans les années 30. Destinée à accueillir les marins contagieux pour les soigner des maladies tropicales, elle n’a jamais été utilisée comme telle, la pénicilline rendant ces mesures d’isolement dépassées.
Dans les années 70, un groupe d’étudiants des beaux-arts et du conservatoire de musique ont investi les friches pour y créer un espace de création et d’expérimentation aujourd’hui menacé par un projet immobilier. Les œuvres présentées à Chambéry sont autant de traces qu’ont voulu immortaliser les artistes pendant qu’il est encore temps. Photos, objets et installations nous donnent à imaginer ce lieu peu à peu reconquis par la végétation. Lieu d’isolement à l’origine, il l’est redevenu lors du confinement dû au Covid. D’où l’idée de Kamel Verschuren de créer une chambre noire dans laquelle les visiteurs peuvent s’enfermer -seuls- quelques minutes. L’expérience est saisissante. Kamel Verschuren mais aussi Liesbeth Bulk et Arthur Sauer ont été réunis par Thaiva Ouaki à qui a été proposée idée de faire découvrir l’une des aventures artistiques les plus originales de Rotterdam. Aujourd’hui en sursis.
-Galerie ouverte rue du Larith, jeudi et vendredi de 16h à 18h, samedi de 10h30 à 12h30 et de 16h à 18h. Renseignements sur www.larith.org
-Visite guidée samedi à 11h.
-Dernière rencontre avec les quatre artistes samedi 9 mars à 16h avant le décrochage des œuvres.
PHOTO : Les quatre artistes seront de retour le samedi 9 mars à 17h. Photo Bruno Fournier