CHAMBERY/Samuel Yal à corps perdus

Attention fragile ! On ose à peine s’approcher des œuvres de Samuel Yal tant on redoute de les briser. Des vandales ne s’en sont pas privés l’été dernier en saccageant l’une de ses pièces exposées en plein air à Chambéry. Leur acte est d’autant plus lamentable que ce sculpteur est un amoureux de la délicatesse. Témoin la superbe exposition que lui consacre jusqu’au 19 octobre la galerie du Larith. L’artiste sera  présent ce jour là pour parler de son travail.

Originaire d’Annecy, Samuel Yal est passé par l’école des arts appliqués de Chambéry avant de s’installer près de Paris. Passionné par le corps humain, il sait en faire ressentir toute la fragilité en travaillant la céramique, jouant à la fois sur la représentation et la disparition. Ses visages et ses mains sont autant de traces d’une présence humaine éphémère. Il travaille la matière autant que l’image fixe ou animée,  proposant des installations fascinantes. Témoin cet étrange zootrope caché dans une sorte de boite noire à l’intérieur de la médiathèque, à deux pas de la galerie. Le musée des beaux-arts et l’hôtel de Cordon complètent le voyage autour du corps.

Rien de cérébral dans la démarche de Samuul Yal. Il faut au contraire pousser la porte de la galerie en toute confiance et se laisser surprendre par cette exploration à la fois intime et froide de l’humain.

Cette exposition est proposée en résonance avec la biennale de Lyon.

Galerie du Larith, jeudi et vendredi de 16h à 18h, samedi de 10h30 à 12h30 et de 16h à 18H. Rencontre avec l’artiste samedi 19 à 15h. Entrée libre.

PHOTO : Les céramiques de Samuel Yan sont à découvrir sans faute jusqu’au 19 octobre à Chambéry. Photo J.L

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