« JOLI JOLI », un cadeau de Noël étincelant !

Alex Beaupain, William Lebghil et Diastème présentent le film à Lyon ( photo JFM )

            Diastème n’a peur de rien ! D’abord pvrcequ’il sort « Joli Joli » le 25 décembre, sans craindre que les repas de fête et leurs cortèges de dindes aux marrons et de bûches de Noël ne lui fasse une concurrence dangereuse quand on sait l’importance qu’a, pour les distributeurs, la fréquentation du 1° jour d’exploitation. Mais surtout parce qu’il a réalisé, avec la complicité d’Alex Beaupain, une comédie musicale, une vraie , « à la manière de la MGM des années 50 », assume-t-il ! Et on sait que ce genre n’a pas bonne réputation en France , considéré comme « casse gueule » malgré le contre-exemple des parapluies et des demoiselles de Demy! !

            « Joli Joli » n’ est pas un film avec des intermèdes musicaux  : comme dans une opérette au théâtre les chansons totalement intégrées à l’action qu’elles font progresser :  » elle ne doivent absolument pas être pléonastiques  » dit Diastème. C’est pourquoi Alex Beaupain a été associé au projet dès l’origine et que le réalisateur et le musicien ont écrit le scénario ensemble. Il est vrai que Distème est aussi musicien : il a signé trois des chansons de « Joli Joli »! Et pour interpréter leurs couplets les acteurs se sont fait chanteurs  » C’est un vrai métier, bien different de pousser la chansonnette » nous a dit William Lebghil , qui, même s’il »adore chanter dans la vie » a du travailler pour enregistrer les airs qui lui reviennent dans le film . Et le réalisateur nous confie que Jose Garcia  » avait vraiment peur, qu’il était très ému » avant d’interpréter ses chansons .

            En bonne comédie musicale « Joli Joli » a presque entièrement été réalisé en studio, dans un décor construit spécialement pour l’occasion, dans une friche industrielle de la banlieue parisienne : « J’ai adoré ça »  a dit Diastème qui insiste sur le fait que cela donne au film  » une identité visuelle forte  » à la quelle participe également les costumes très colorés . Se déroulant dans le milieu du cinéma, entre Paris et Cinecitta, en 1977, le film est un hommage un peu nostalgique au 7° art à cette époque : la dernière scène du film, la seule à ne pas être tournée en studio, se passe dans le cinéma « Le Bretagne », sur les Champs Elysées , salle mythique qui fut fermée immédiatement après le tournage  , une façon de rappeler que la « plus belle avenue du monde » comptait alors 47 salles de cinéma et n’en a plus qu’une aujourd’hui !

             Au cotés de Willian Lebghil et de Josée Garcia, excellents,  Clara Luciani est brillante, vive et enjouée ; Mais il faudrait citer tous les interprètes qui forment une troupe homogène et dynamique. Il faut également souligner le rythme de l’action qui ne faiblit jamais : on ne voit pas passer les presque deux heures que dure le film , sans jamais lasser ou se répéter . Et puis, bien sûr, il faut saluer la musique qui, porte de bout en bout cette comédie légère et optimiste à recommander sans modération à tous les cinéphiles …..à l’exception de ceux qui n’aiment pas « Chantons sous la pluie  » ( il parait qu’il en existe : les pauvres ! )

Jean-François Martinon

Retour en haut