ANNECY/Quand Duras se demande pourquoi on tue

Ce meurtre commis en 1949 avait inspiré Marguerite Duras, qui était fascinée par les faits divers. L’histoire, banale à première vue, allait devenir « L’amante anglaise ».
« Ouvrir le livre de Duras, c’est tomber dans un gouffre, c’est découvrir quelque chose
qui me concerne malgré moi, qui fait partie de moi, » explique Emilie Charriot, qui signe la mise en scène de cette adaptation proposée par le centre Bonlieu d’Annecy. « C’est plonger dans les méandres de la psyché humaine, de sa violence, des passions vécues ou imaginées. Ce n’est pas
le fait divers qui me fascine c’est ce que Duras en fait, glissant du réel à la fiction, de
l’individu à l’universel, du quotidien au mythe. Par son habileté littéraire, elle transforme
ce matériau brut du réel en un drame vertigineux, intime, sondant les abîmes. »
Une femme sans histoire, sans amour, sans passion, a tué son mari. Pourquoi ? Elle est incapable d’expliquer son geste. Emilie Charriot a réuni Dominique Reymond, Nicolas Bouchaud et Laurent Poitrenaux pour donner corps à ce texte qui sonde les mystères de l’être humain et du couple.
Annecy, Bonlieu, jeudi 23, vendredi 24 et samedi 25. www.bonlieu-annecy.com

PHOTO : Dominique Reymond, Nicolas Bouchaud et Laurent Poitrenaux dans « L’amante anglaise », mise en scène par Emilie Charriot. Photo Patrick Fouque

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