C’est grand comme un Photomaton. Tout en carton, recouvert de morceaux de vêtements, de tissus wax et de pages de livres. L’Afromaton est une invention de Véronique Kanor à découvrir pendant le festival Ciné Bala, qui dure jusqu’au 27 janvier à l’Espace Malraux. Une boite pliable dans laquelle la cinéaste-baroudeuse a recueilli depuis 2016 des dizaines de confidentes d’habitantes de pays marqués par l’esclavage et la colonisation. Guyane, Bénin, Sénégal, Haïti, mais aussi Paris et Marseille…Véronique Kanor, artiste associée à l’Espace Malraux, a su gagner la confiance de toutes ces femmes venues raconter ce que veut dire être noire. Une démarche « anthro-poétique » résume l’artiste qui présente à Chambéry une vidéo de 54 minutes, à découvrir à l’intérieur de l’Afromaton. « C’est la première étape d’un documentaire qui déclinera l’identité noire dans sa diversité. »
Il est encore question d’identité dans « Je suis noire et je suis belle », projeté ce samedi 25 à 17h. La cinéaste italo-camerounaise Sabrina Onana a rencontré douze femmes, afro-françaises qui racontent leur rapport à la beauté et à la féminité.
Ciné Bala, c’est en tout 12 films, 2 cinécontes, 5 stages et ateliers, 4 concerts, 2 expositions, des dégustations et un grand village africain pour marquer les 10 ans de ce festival monté « comme un oasis au milieu de la saison culturelle », comme l’a souligné Frédérique Payn lors de la présentation. « Il est là pour faire voler en éclats les préjugés sur l’Afrique et pour rappeler que nous avons une histoire partagée qui irrigue notre société. »
PROGRAMME COMPLET SUR WWW.MALRAUXCHAMBERY.FR
PHOTO: Bienvenue dans l’Afromaton de Véronique Kanor. Photo J.L