Cette année le cinéma va fêter son 130° anniversaire ! Durant cette histoire – pas si longue que cela si on y pense !- notre 7° art a accumulé un formidable patrimoine que de savants spécialistes et des amateurs passionnés classent, analysent , étudient, restaurent ! Avec « Viva Cinéma » LUX leur donne la parole pour nous faire partager leurs découvertes, pour nous communiquer un peu de leur enthousiasme ! Belle occasion d’élargir un peu notre culture cinéphilique, d’enrichir nos connaissance !
Le programme de cette année est particulièrement attrayant, qui se focalise sur des réalisateurs de tout premier plan .Tout d’abord, à tout seigneur toute honneur, LES FRÊRES LUMIÈRE , par qui tout à commencer et qui furent, il ne faut pas l’oublier, non seulement des inventeurs géniaux mais aussi les réalisateurs de nombreux films courts remarquables : il n’est qu’à se souvenir du cadrage de « L’entrée en gare du train à La Ciotat » pour le démontrer . Pour parler de ces pionniers nul n’était plus qualifié que Thierry Frémaux, le directeur de l’Institut Lumière, réalisateur du film « Lumiere! le Cinéma » qu’il présentera en avant-première le jeudi 23 à 20H15 . On le sait, Thierry Frémaux est, par ailleurs, délégué général du Festival de Cannes et auteur de plusieurs ouvrages qu’il dédicacera après la séance.
Autre grand réalisateur à qui « Viva Cinéma » va rendre hommage ERNST LUBITSCH : cet allemand exilé à Hollywood dans les années vingt est le maitre d’une comédie subtile, à la fois hilarante et percutante, qui va loin dans la satire sans jamais forcer le trait, qui énonce des vérités fortes , presque sans avoir l’air d’y toucher. Il faut avoir vu « To ben or not to bee », un film magistral , à la fois une mise en boite amusée de la vanité des acteurs et une critique féroce du nazisme. Tourné avant l’entrée en guerre des USA, ce fut, comme « Le Dictateur » de Chaplin, un plaidoyer efficace pour que les américains rejettent l’isolationnisme et prennent les armes pour défendre les Démocraties ! On pourra poursuivre cette réflexion historique en suivant la conférence de Martin Barnier, professeur de cinéma passionné et passionnant, » Comment le cinema français a-t–il reagi à la seconde guerre mondiale » le jeudi 23 janvier à 16H45. Elle sera précédée de la présentation de « Paris brûle-t-il ? » de René Clement à 13H30.
Pour mettre à l’honneur le grand cinéaste SERGEI PARADJANOV LUX a fait appel au chorégraphe Mourad Merzouki dont le spectacle « La Couleur de la Grenade » sera présente le mercredi 22 à 20 heures. C’est un spectacle ambitieux qui associe musique et danse traditionnelles arménienne avec de la musique electro et du Hip-hop mais fait aussi intervenir théâtre et cinema aux cotés des danseurs. Outre le film de Paradjanov on pourra découvrir un film sur ce réalisateur ( » le Scandale Paradjanov » de Serge Avédikian, présente par son auteur le 24 à 18H15 ) et « Aurora’s Sunrise » un film de Inna Sahakyan (mardi 27 à 18H15)
On ne peut citer tous les invités qui se succéderont à LUX Notons encore la présence de Raymond DEPARDON et de Claudine NOUGARET qui présenteront « Les Années Déclic » en avant première de la retrospective de leurs films restaurés (samedi 25 à 20H) Et puis « Viva Cinéma » propose un ciné-concert » Ma vache et moi » (vendredi 24 à14H15) une sélection de films de Jazz de la collection Milgram « Jazzin’Jo 2025 ».en clôture , le 28. Une exposition originale « Lumiere qui s’ombre » de GAELLE ROUARD accompagne le festival : vernissage mercredi 22 janvier à 18 H en présence de l’artiste.
Jean-François Martinon