Dans la peau d’un juré du festival de Sain Bel

               J’ai été juré du 22° festival du film auralpin, du 8 au 12 avril dernier. Comme promis je reviens ici sur cette expérience passionnante. Chaque année le jury est constitué de huit spectateurs, cinéphiles mais non spécialistes et est présidé par une personnalité du 7° art . C’était cette année Cecile Telermann, réalisatrice mais aussi actrice, scénariste, fondatrice d’une maison de production, après un passé de juriste de l’audiovisuel , en bref une personne connaissant parfaitement, de l’intérieur, le monde du 7°Art !  

    Le jury lors de la proclamation du prix : sa présidente est tout à fait à droite de l’image.

              Première rencontre le 8 avril, avant la première séance du festival : on prend ensemble un repas dans l’enceinte même qu cinéma « Le Strapontin »  et on fait connaissance : la parité est parfaite, quatre femmes et quatre  hommes, les âges et les professions different.Le mode de travail est simple : avant chaque projection repas en commun, offert par les organisateurs et préparer par des bénévoles , durant lequel on parle des  films, un court et un long, vus la veille. Chacun donne son opinion sans chercher à établir un classement avant que tous les films aient été vus . Nous voyons tous les films avec le public sauf le dernier pour lequel une projection spéciale est prévue pour nous, la discussion finale ayant lieu le samedi pendant que les spectateurs découvrent le dernier film de la compétition ! Ainsi nous  profitons des rencontres proposées par le festival après les films, rencontres très interessantes avec des gens de cinéma , réalisatrice, actrice ou techniciens, chacun(e) apporte des informations concrète et vivante sur sa profession. Hors competition nous voyons , avec beaucoup de plaisir  » Ma Langue au Chat », le dernier film de notre présidente et une séance spéciale des courts métrages.. Lors de nos repas-débats les discussion sont vives, passionnée parfois mais toujours courtoises, selon les films les avis seont plutôt proches ou tres partagés : ce qui est interessant c’est qu’on s’efforce d’argumenter , de ne pas s’en tenir à une position globale ( « J’aime/ j’aime pas ) mais à exprimer les raisons de son choix, à lister les arguments pour ou contre le film.       

            Viens l’heure du verdict . Nous devons primer un court et un long métrage avec la possibilité de décerner un coup de coeur et un seul . Finalement le choix se fait assez facilement : on élimine aisément les films qui n’ont pas vraiment convaincu ou qui ont profondément divisé le jury et il ne reste plus que quelques prétendants parmi les quel nous choisissons, à l’unanimité, « Aimons-nous vivants » pour le prix long et, avec à peine plus d’hésitation , »Bobbelheads » pour le prix court . Pour le « coup de coeur » la discussion est un peu plus longue mais une majorité se dessine pour « Louise Violet ». Le travail a été si bien fait que nous avons le temps de rejoindre la salle pour la projection public et la belle rencontre avec Jean-Pierre Ameris, qui ne se doute pas qu’il est en train de présenter …le lauréat du 22° prix du festival !

                   Au total ce fut une semaine magnifique au sein d’une manifestation extrêmement sympathique . Car en plus des projections on n’oubliera pas les rencontres informelles d’après séance, occasion de dialogues impromptus avec de spectateurs très impliqués dans le festival. Très agréables  aussi les coktails d’ouverture et de clôture de la manifestation dans le cadre inattendu et très chaleureux de l’ancienne église. Et aussi la grande gentillesse des bénévoles qui font vivre avec passion le Strapontin et pas seulement pendant le Festival et qui ont été des hôtes parfaits pour nous, attentionnés et disponibles. Et nous n’oublirons pas la belle ambiance, chaleureuse et sympathique qui régnait dans notre jury et l’attention amicale que Cecile Telermann accordait à chacun de nous ! Merci, grand merci aux organisateurs et, en premier lieu, au président Jean-Pascal, de nous avoir invité 

Jean-François Martinon

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