Enquête haletante autour d’un fait divers : « RAPACES », sur nos écrans le 2 juillet !

Stefan Crepon et Mallory Wanecque entourent  Peter Dourountzis le réalisateur de « Rapaces » lors de la présentation du film à Lyon le 4 juin ( photo JFM )

      Les faits divers ont quelque chose de fascinant : qu’on l’avoue ou non  on se passionne pour les affaires mystérieuses non résolues même si – ou plutôt, soyons honnête,   surtout si !- elles sont sordides ! Il suffit de voir les réactions quand on prononce, en société, le nom de Dupont de Ligonèsse ou celui de petit Gregory pour s’en rendre compte . La presse, depuis sa création , en a fait son fond de commerce et, même s’il n’y a plus en France qu’un seul journal spécialisé dans le fait divers, « Le Nouveau Detective », les quotidiens les plus sérieux – même « Le Monde » !, lui consacrent une place respectable.

           C’est sur cette fascination que joue Peter Dourountzis dans « Rapaces »  : le film nous fait suivre pas à pas un reporter de presse à sensation ( Sami Bouajila ) , assisté d’une stagiaire qui se trouve être sa fille     ( Mallory Wanecque ) qui enquêtent sur un meurtre crapuleux ( la victime a été aspergée d’acide ! ) . Bien sûr plus l ‘enquête progresse et plus la situation devient dangereuse pour les journalistes-détectives et la tension devient palpable, angoissante.

        Quand le réalisateur s’est emparé de cette histoire, pas moins de trois scénaristes s’y était penché. Parmi eux un journaliste du « Nouveau Détective » ce qui donne au film un caractère très vrai, presque documentaire, dans sa description du  fonctionnement d’un journal de fait divers, notamment par la présence de personnages secondaires bien campés, au premier rang desquels Jean-Pierre Daroussin , parfait dans le rôle d’un vieux journaliste désabusé et lucide, qui éclaire la stagiaire sur les réalités du métier. Mais Peter Dourountzis a tout repris, il a véritablement écrit le film et c’est lui qui doit être credité du rythme soutenu  au quel se déroule l’histoire : l’intérêt ne faiblit pas, on est pris de la première à la dernière minute. Les acteurs sont tous justes, les images sont belles, la musique accompagne l’action efficacement . Du beau travail !

       Mais, au fait, pourquoi ce titre , avons-nous demandé au réalisateur ? Cela peut s’entendre de différentes façons nous a-t-il dit. Rapaces ce sont, bien sûr, les meurtriers qui ont assassiné la jeune victime; Mais les journalistes, prêts à tout pour faire avancer leur enquêtes, pour fournir aux lecteurs «  la vérité brute et parfois crue » peuvent aussi être traités de rapaces tant ils sont peu scrupuleux dans les méthode utilisées pour parvenir à leur but . Et puis , poursuit Dourountzis rapace c’est un peu moi , qui m’empare d’un fait divers sanglant pour créer mon film . Et enfin Rapace n’est-ce pas un peu vous, spectateurs, qui vous délectez de cette histoire sordide, bien calés dans votre fauteuil ?

       Le film, co-produit par la région Auvergne-Rhône-Alpes, a été en grande partie tourné chez nous : à Grenoble et en Savoie , à Chambéry, Myans et Bassens.

Jean-François Martinon

       

Retour en haut