De bruit et de fureur. Pour Vincent Macaigne le théâtre est là pour dire l’urgence, pour faire entendre le chaos du monde. On l’a vu avec sa relecture ravageuse de Hamlet et de l’Idiot. Le metteur en scène ne laisse aucun répit aux acteurs qu’il réunit dans ses spectacles chocs. Cette fois, il revisite Richard III pour dire toute la cruauté d’une société déboussolée, tiraillée par le doute, envahie par les rumeurs. Un théâtre violent où le rouge du sang et le noir du cœur humain donnent au titre de son spectacle tout son sens : « Avant la terreur ».
« Je travaille à partir de lectures portant sur l’Histoire d’Angleterre, notamment les textes de Richard III et Henri VI de Shakespeare, ainsi que divers ajouts, explique Vincent Macaigne. C’est un montage dans lequel je réécris beaucoup au plateau et en fonction des désirs des comédiens. L’Histoire d’Angleterre m’intéresse entre autres pour son aspect aberrant : des catastrophes en boucle et des assassinats en série entre familles prétendantes au trône. »
-Annecy, Bonlieu, jeudi 16 et vendredi 17 novembre (bonlieu-annecy.com).
-Lyon, Célestins, du 16 au 23 mai (theatrecelestins.com).
-Clermont-Ferrand, Comédie, les 29 et 30 mai (lacomediedeclermont.com).
Jacques LELEU
PHOTO : Richard III revu par Vincent Macaigne, pour faire éclater toute la violence du monde. Photo Simon GOSSELIN